"Sans le prêt de la Fondation Acube, je n'aurais pas pu aller à Stanford"
Alan Cabello est un entrepreneur à succès, avec derrière lui la création de trois entreprises et une « exit », ainsi qu'un nouveau projet de startup pour l'avenir. Il nous parle ici du prêt sans intérêt qu'il a reçu de la Fondation Acube et de l’EPFL Alumni en 2013, qui lui a permis de poursuivre ses études à Stanford en tant que chercheur invité en design thinking, une expérience charnière dans sa carrière.
Qui êtes-vous et comment êtes-vous arrivé à l'EPFL ?
Je m'appelle Alan Cabello et je suis originaire du Mexique. J’avais déjà une formation en ingénierie mécatronique lorsque je suis arrivé en Suisse en 2009 pour rejoindre le Master en « Management, Technology & Entrepreneurship » de l'EPFL. J'ai d'abord été financé par ABB, mon employeur à l'époque, puis je suis devenu assistant du professeur Christopher Tucci, ce qui m'a également aidé à payer mes études. J'ai ensuite rejoint son laboratoire pour mon doctorat.
Pourquoi avez-vous choisi Stanford ?
Pendant mon doctorat à la « Chair for Technology and Innovation Strategy » de l'EPFL, il est devenu évident que Stanford était la plaque tournante pour tout ce qui concerne le Human-Centered Design et le Design Thinking, sur lesquels je me concentrais. J'y ai passé près d'un an en tant que chercheur invité, en 2013 et 2014. Mes recherches à la "d.school", l'institut créé par David Kelley, le fondateur d'IDEO, et considéré comme le berceau du Design Thinking, m'ont aidé à comprendre comment les grandes entreprises et les startups utilisent cette approche. Cela m'a également permis d'établir un solide réseau d'amis et de collaborateurs dans la Silicon Valley, ce qui m'a été très utile plus tard dans ma carrière.
Comment le prêt de la fondation Acube vous a-t-il aidé et comment s'est déroulée votre expérience ?
La Silicon Valley n'est vraiment pas bon marché. La chaire a couvert mes frais de scolarité, mais j'ai dû financer tout le reste : mes frais de voyage, le loyer de mon studio, la nourriture, la voiture. Sans le prêt sans intérêt de 20’000 CHF de la Fondation Acube, je n'aurais certainement pas pu aller à Stanford.
Cette expérience est la base de ma carrière car je suis devenu plus tard un entrepreneur dans le domaine des stratégies basées sur le design avec ma startup Spark Works, où nous avons fourni des conseils à plus de 60 organisations pour concevoir et lancer de nouveaux produits et modèles d'affaires. L'entreprise compte aujourd'hui une vingtaine d'employés. Sans mon expérience à Stanford, cette entreprise et d'autres projets n'auraient jamais vu le jour et sans le prêt, je n'aurais pas pu aller à Stanford.
Mon expérience avec la Fondation a été formidable. Juste après Stanford, je suis revenu à l'EPFL pour un postdoc et comme mes finances étaient encore limitées, j'ai dû demander un peu plus de temps pour rembourser mon prêt, ce qui a été accepté par la Fondation. Je suis incroyablement reconnaissant à la Fondation Acube pour tout cela.
Que faites-vous aujourd'hui ?
Nous avons vendu la société il y a un an et demi et nous avons continué directement avec une autre "Edtech" appelée Sparkademy, qui soutient la transformation des entreprises par le biais d'un perfectionnement numérique de milliers d'employés à travers le monde. Je suis actuellement dans une phase de pause dans ma carrière. J'ai quatre enfants, dont un nouveau-né, et je profite donc de ma famille. Ma femme est toujours directrice de l'innovation chez Spark Works, la startup que nous avons cofondée. Je vis actuellement en Espagne, mais je serai prochainement de retour à Zurich pour continuer à soutenir notre équipe.
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